La situation de la Nintendo DSi peut se résumer par ce faux palindrome. Tout d’abord un succès commercial avec plus de 171.000 consoles vendues depuis sa sortie, sur 200.000 livrées à travers tout le Japon. C’est une réussite incontestable qui ferait frissoner d’envie les concurrents d’en face.
La DSi s’est ainsi écoulée dans le calme et le ronronnement des réservations, une machinerie tranquille qui a néanmoins vu fondre les stocks en moins d’une semaine.

Echec ensuite pour tous ceux qui disposent d’une R4 et autres terribles moyens de piratage. Le port SD de la DSi est bel et bien verrouillé pour empêcher les SD Card bootables et autres fantaisies de lui envahir le port sans son consentement. Cette rumeur se voit confirmée, mais souligne avant tout une restriction logicielle.

Ce qui nous amène au succès final, celui des bricoleurs, avec déjà une façon de contourner la protection de la DSi. C’est peu, mais déjà un début, arriver à faire booter autre chose qu’un jeu sur la console. Une mince faille qui annonce le retour des beaux jours pour le Homebrew et le développement parallèle, eux qui s’étaient cru une demi-seconde condamnés à l’éxil sur DS Lite.

Cela n’a rien de surprenant, les applications pionnières contournant les limitations du premier modèle de DS étant apparu dès la seconde semaine de commercialisation.

Dans les bureaux de Nintendo Japon, le Président Satoru Iwata est partagé. Il ne sait s’il doit laisser éclater son bonheur face aux ventes ou sombrer dans une colère noire face à la réactivité des codeurs. Il choisira donc de pleurer. De joie et de rage à la fois. En se roulant dans une baignoire remplie de billets de banque.