Difficile de vous expliquer concrètement ce qu’est le Silent Hill Experience. Pas un jeu, encore moins un film, l’oeuvre se présente pourtant comme un UMD vidéo. On se réveille, en vue à la première personne, devant l’hôpital de Brookheaven.

Une fois entré, il suffit de se diriger étape par étape comme dans un menu de DVD. L’ambiance est glauque, travaillée, et il y a fort à parier que vous écumerez tout le bâtiment avant même de vous attaquer au contenu, bien dense.

Tout d’abord, attaquons l’aile gauche de l’hôpital, qui nous propose cinq bandes dessinées virtuelles. Ah, vous ne savez pas ? Une « BD virtuelle  » est une succession de dessins, animés sous vos yeux et mis en musique. Dit comme ça, ça fleure bon le bide, mais cette fusion entre la bande-déssinée et l’animation donne un résultat vraiment satisfaisant. Et si je vous dit que ces cinq BD, mises bout à bout, vous offrent près de 2h de visionnage et que la plus longue (1h) rappelle graphiquement les splendides

cut-scenes de Max Payne  ? Oui, tout à fait.

La partie droite de l’établissement, elle,  vous offrira surtout du

matériel de promo. Interviews, trailers des jeux et du film, morceaux de musiques, le tout se laisse facilement regarder/écouter pour quelques heures de bonheur en plus.

Cerise sur le cadavre, une bonne demi-douzaine de bonus cachés vous attendent en embuscade.

Gros bémol toutefois, il manque deux choses à cet UMD pour être parfait :

  • Des chargements qui ont tendance à briser un rythme au demeurant étudié
  • Des BD souffrant d’un gros manque, les bruitages. Parce que voir un homme manier la barre à mine sur la BO du troisième opus, c’est génial, mais ne pas entendre le bruit caractéristique de cette meme barre sur un crâne, ça laisse sur sa faim.
    Ces deux défauts sont, à mon avis, compensés par un argument de taille, le prix.
    Dix Euros pour ce voyage, c’est un peu la Saint Slip tous les jours.