Les parents soucieux de l’éducation de leurs clones indirects ont dû aborder tôt ou tard le thème de la pyromanie. Jouer avec des allumettes c’est mal. Jouer avec des allumettes et un chat enduit d’essence à briquet c’est mal aussi.
Des principes qu’il devient difficiles de défendre lorsque Papa réduit 75% de la savane en cendres fumantes lorsqu’il joue à FarCry 2. Ou qu’il décapite un passant à Postal 2 pour noyer sa tête de gazoil, l’enflammer, puis shooter dedans pour qu’elle atterrisse au milieu d’une foule paniquée et combustible. Auquel cas on regrettera qu’il ait procréé.
Nous autres adultes sans responsabilités parentales, pouvons savourer le plaisir de la pyromanie virtuelle sans devoir justifier notre passion à des enfants. Je vous rappelle que ce sont les mêmes individus qui vous demandent pourquoi le feu passe au vert, pourquoi les gens ils meurent et pourquoi la madame elle est vieille. Vous n’avez aucune envie de leur expliquer pourquoi.
Pour nous autres, il y a donc Chain of Fire, un puzzle-game qui vous demandera une certaine science pyrotechnique. Avec pour but de tout brûler à l’écran en optimisant vos actions, il vous arrivera d’enflammer des grouillots pour qu’ils communiquent leur chaleur aux élements du décor, ou à d’autres grouillots, qui eux-mêmes iront répandre leur incandescente passion.
Une distraction saine et délicieusement cruelle qui vous rappellera cette fois où Tonton Régis a déconné avec l’allume-feu du barbecue.
Pour les adultes responsables, ce sera le même protocole que pour la masturbation adolescente : Jouer en cachette, rongé par la honte et la peur d’être pris en flagrant délit.